envolée [conte poétique -II-]
c’est une nuit claire de lune et d’étoiles
sous le dense feuillage qui s’égoutte
une grande et forte louve
écrase silencieuse
l’humus tendre
de son pas souple et lourd et lent
le sang qui bat paisible régulier dans le corps de l’animale
irrigue
l’oreille vive
les muscles saillants les os robustes
les épaisses griffes courbées
la mâchoire pourpre plantée d’ivoire
elle suit un chemin invisible que son âme seule connaît
fondue dans le dos de l’animale
le nez les doigts fouissant le poil dru odorant
respiration accordée au balancement des hanches puissantes qui la portent
une fille rêve laissant couler le temps
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