en lisant Le Hasard d’Andrée CHEDID

selon que le Hasard ramène vers ses rivages

Quelques merveilles

Quelques malheurs

 

l’âme seule

avale la joie passante

accueille l’aile sur son épaule

devient

libre animale insaisissable

louve vive de mer

renarde au corps furtif

ou mouette ou alouette

au souffle ardent

 

l’âme seule

ressasse les coups de griffe dans sa chair

mute en

sauvage bête enclose

haletante souffrant

de se cogner au silence

grognant entêtée

en quête         ne sachant de quoi

 

tour à tour quelques merveilles quelques malheurs

et

en un même corps deux âmes seules

jamais ne se rencontrent

ne se touchent

ni ne se parlent

 

sœurs pourtant

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