quand au matin tes cils
quand au matin tes cils battent dans la pénombre
tu flottes un instant dans un entre-deux mondes
qui es-tu alors
ensommeillée encore
pas sortie de la vie de nuit qui se rêve en toi et avec toi
tu côtoies des inconnus étrangement intimes
-leurs mots sont les tiens –
ou des familiers étonnamment lointains
– chuchotements inaudibles langage ésotérique –
qui es-tu alors pas encore entrée dans la vie du jour
encore vierge de ton passé
ne sachant pas encore ce qui t’a fait pleurer hier
ni pourquoi tu riais
ni de quoi tu avais
si faim (amour amour amour)
nue
absente à ta vérité
ignorant tout de l’aujourd’hui qui t’attend
que tu as avec tant de soin planifié hier
qui es-tu alors
dans cet entre-deux mondes
pendant ces quelques secondes où tu n’es
ni de la nuit ni du jour
quand tes rêves se gomment et que le monde s’esquisse
dans cet entre-deux toi
tu n’es peut-être personne
Laisser un commentaire
Vous devez être dentifié pour poster un commentaire.