surfeur

dans ma nuit brouillonne je t’ai vu

muscle tendu sous la peau noire

glacé de colères rentrées

détester la poisseuse lumière de l’hiver

maudire la morsure salée des embruns

rugir au nez des vagues têtues

 

dans ma nuit brouillonne tu rageais

cœur buté paume crispée

cœur enfermé poing dressé

 

dans ma nuit brouillonne je t’ai vu

toute colère fondue

 

homme ensauvagé de mer de vent de lumière

emporté par l’élan de l’onde

homme ensauvagé de mer de vent de lumière

confondant ton souffle avec celui du vent

 

homme ensauvagé de mer de vent de lumière

irradié par le soleil brouillé

 

haletant de ton rire d’ivoire

surpris toi-même

de ta joie brutale et simple

de ta force palpitante

de ta vie écume légère

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